Diagnostic Personnel, Tempéraments.


Les trois groupes cérébraux et leurs relations avec les trois principaux groupes organiques.

Invariablement, quelque but que se propose l’homme, il lui faut envisager l’harmonie entre ces domaines, et pour y parvenir sûrement et mener à perfection son développement individuel : physique, mental, spirituel, il doit observer les trois points suivants, également importants, qui correspondent respectivement aux fonctions des trois groupes cérébraux et corporels déjà mentionnés :

--- 1° La pratique d’une Respiration profonde, exercée sous le contrôle d’une pensée consciente de la valeur et du but de celle-ci, qui est, de mettre par son intermédiaire, l’homme en contact direct, constant avec la véritable source de vie contenue dans l’atmosphère : Vie, non point seulement organique, mais aussi, vie de pensée, de relation, union avec la Pensée universelle.

En effet, l’homme devenu conscient, ne puise plus seulement dans l’atmosphère, la seule force matérielle, ainsi que le fait l’animal et l’être encore rudimentaire; dans l’éther, il trouve la substance infinie, indéfinissable, qui permet le développement de son cerveau, l’épanouissement de sa pensée, de tout son Être parfait.

L’individu qui sait respirer et qui applique sciemment, volontairement ce savoir, dans tous les heures et actes de sa vie, a trouvé la Porte qui le mènera à la connaissance de lui-même, à la Connaissance suprême.

La fonction respiratoire est sous le contrôle du groupe cérébral intellectuel agi par les organes respiratoires, pulmonaires.

--- 2° L’Alimentation saine et pure est un des « moyens » qu’il faut également strictement observer et appliquer, afin d’entretenir des fonctions organiques, des réactions vitales pures, harmonieuses.

C’est au moyen des éléments puisés par une alimentation correcte que s’entretient, en partie, le renouvellement de la vie organique cellulaire, matérielle. Justement conduite et comprise l’alimentation est une aide, représente un moyen d’entretien et de réglementation pour ainsi dire, du débit vital humain. Bien comprise, elle est aide soutien; impure et mal comprise elle est un des plus sûrs moyens de destruction de la santé, par l’empoisonnement, la dégradation et l’usure qu’elle provoque.

La fonction digestive est sous le contrôle du groupe cérébral physique, matériel, et s’effectue au moyen de l’appareil digestif comprenant les organes situés dans la cavité abdominale.

--- 3° L’application d’une hygiène appropriée, du système glandulaire, régénérateur au moyen de soins d’Eugénique scientifique, rationnelle. Ces soins ont une importance capitale, au point de vue du maintien, du renouvellement constant de la force de la santé, de la juvénilité, du développement, de la valeur individuelle, physique, mentale, et de l’avenir de la race.

L’appareil génital, tout particulièrement, demande soins et attentions; ses fonctions et buts, méconnus, ont amené maladie et dégénérescence; c’est par l’oubli des lois qui régissent la génération et la régénération, que l’homme en est venu à l’état de dégénérescence de chaos, de misère où il se débat vainement.

Les fonctions génératrices et régénératrices sont sous le contrôle du groupe cérébral spirituel; les organes génitaux sont situés dans le bassin.

Les enfants, mal conçus, mal gestés, sont de pauvres victimes qui doivent, tout au long de leur pénible existence, porter le poids des fautes qui ont précédé leur naissance, et de l’erreur où furent ceux qui les conçurent sans pureté ni réelle connaissance des lois de la génération.

Avant d’avoir ce droit merveilleux de donner la vie; de désirer « appeler » un être sur terre, l’individu doit être sain, fort, conscient et pur, et exiger les mêmes conditions chez le compagnon ou la compagne choisis.

Les enfants ne doivent plus êtres des malencontreux résultats, honnis, d’une aventure, d’un hasard, d’un égarement bestial, ils ne doivent plus être les « produits » indésirés d’actes inconscients, mais ils doivent être désirés, conçus en pleine connaissance de cause, en parfaite harmonie et pureté, et après acceptation des immenses responsabilités que comporte une pareille détermination.

Il n’est aucun autre acte da la vie de l’homme qui soit aussi grave, aussi lourd de conséquences indéfinies que la procréation ! L’homme fait dépendre celle-ci, dans la plupart des cas, de la satisfaction de désirs, plus ou moins sains ou avouables, de fantaisies, d’impulsions maladives, de suggestions, d’imaginations fiévreuses.

L’acte merveilleux de l’union est devenu bestial besoin, que la dignité de l’homme ne contrôle plus, qui l’asservit, le dégrade, le ruine toujours davantage !

Bien qu’elles lui reviennent, et qu’il doive payer intégralement les résultats de ses fautes, des souffrances et désordres que cause son inconséquence coupable, cela ne l’atteint malheureusement pas seul, et les insondables misères qui découlent de ses actes mauvais, se répercutent à l’infini.

L’homme a bien supposé, qu’entre son éternelle détresse, ses luttes si dures, et l’acte donnant la vie, il y a une relation étroite; mais, égaré en cela, comme pour tant d’autres domaines concernant son évolution ---- tant par sa paresse et son inconscience que par la mauvaise foi diabolique de ceux à qui il a confié le soin de son « salut » ---- il a lâchement préféré croire à cette stupide fable du « péché originel », qui entraînerait « malédiction éternelle » ! au lieu de voir là, simplement, sa responsabilité, sa culpabilité, sa propre faute directe, amenant ces justes résultats !

Et pourquoi le fait de donner la vie, d’appeler sur terre les êtres qui ont à y venir, pour y faire « leurs classes », serait-il une action coupable ?

Folie, que ces balivernes ! Ce qui seulement est criminel, c’est de ne pas préparer corps et pensée pour se rendre digne de faire ce sublime office, cet appel merveilleux ! C’est de n’être capable de doter la pauvre créature « appelée », que de tares, de fardeaux, de vices ! C’est de ne pas se rendre digne, avant de vouloir être créateur, et de manquer de beauté, de bonté, de pureté ! Cela certes est une faute, est monstrueux, criminel au delà de toute expression. Mais, quand deux êtres purs, sains de corps, intelligents et ayant reconnu et suivi les lois de vie naturelle, saine, sont vraiment unis, conscients de leurs devoirs et responsabilités et prêts à y faire face, quand ils ont réalisé ce qu’a le droit d’attendre d’eux, l’être qu’appelle leurs cœurs, leurs vœux loyaux et purs, il n’est rien de plus beau que la conception, consciente, pure, et il est bien plus naturel de croire que s’attache là bénédiction, que malédiction !

Seulement, que les procréateurs aient, avant tout, à cœur d’être prêts, d’être dignes de l’enfant qu’ils vont concevoir, qu’ils le veuillent porteur des meilleures grâces que puissent rêver leurs plus beaux espoirs ! Qualités, talents, pouvoirs, ils peuvent, ils doivent tout incarner dans cette vie qu’ils créent : ils le peuvent !

La mère, si elle est consciente, pure, bonne, intelligente, a le droit, le devoir, le pouvoir, de semer en cette créature, qu’elle forme de sa chair, tout ce que de réalisations humaines elle peut envisager. C’est là son rôle, dans l’humanité, dans la race, dans l’Évolution.

Quand l’homme a dévié, transgressé la loi de pureté, de conscience, qui doit présider à la génération, il tend ensuite le dos devant les catastrophes qu’ainsi il a déchaînées; il craint ou blasphème, ou accepte sans intelligence ! Il ne lui faut reconnaître là que le déclenchement juste, inéluctable de la loi de Cause à Effet, qui ne veut, ne peut rien par elle-même, qui représente seulement un ensemble, une harmonie, un équilibre que l’homme, troublant par ses écarts, rompt, et qui, juste, aveugle comme toute loi naturelle, sabre, saccage le point où elle tombe, ou l’attira le déséquilibre que cause dans la création, toute action mauvaise ou fausse !

Il n’y a point là de vengeance, au sens du mot qu’entendent les hommes, il y a recherche de stabilité, d’équilibre et, celui-ci étant détruit, il est normal que se précipitent perturbations et désordres, jusqu’à rétablissement de l’harmonie.

Beaucoup de « mystère », de craintes et conceptions obscures flottent sur les lois fondamentales de la vie. Que cela ait été nécessaire, afin de maintenir une certaine obéissance, chez des êtres trop rudimentaires, trop frustes ? Pour envisager simplement la vérité... peut-être ! en tout cas, ces heures sont passées, le temps a marché, le développement humain s’est amplifié, l’évolution dans sa perpétuelle marche, a tout fait avancer, la pensée de l’homme est plus ouverte. Plus apte à concevoir les formes de la Vérité. L’homme doit, maintenant, non plus avancer en aveugle, en esclave, mais comprendre tout ce qu’il peut envisager; être capable de se diriger de choisir sa voie, en connaissance de cause; de prendre conscience de ses responsabilités, de ses devoirs, mais aussi, de ses possibilités et de ses droits !

Les soins d’Eugénique, envisagés tant du point de vue de l’amélioration des conditions individuelles (régénération ou renaissance individuelle) que de celui de la procréation consciente, saine, ayant en vue la venue d’une descendance apte à suivre la loi et les voie de progression heureuse et indéfinie, sont la seule base sûre pour l’établissement définitif du bonheur humain.

Par quelque côté qu’on veuille envisager l’état de détresse du genre humain; quelque merveilleuse trouvaille que fasse un cerveau génial, humanitaire quelques édits, mesures, lois humaines etc., qu’échafaude dans son désarroi l’être acculé et souffrant, il ne trouvera rien qui lui apporte équilibre et paix rien qui puisse assurer le bonheur, l’évolution individuelle, universelle, heureuse, autant qu’il ne se fera pas loi de l’application, de la mise en pratique individuelle de ces trois points bien définis .

Respiration consciente, Alimentation saine, Eugénique rationnelle.

Afin que chacun puisse utiliser, appliquer correctement ces moyens et cela dans la juste mesure correspondant à son tempérament, et aux conditions présentes de son organisme, l’étude, la connaissance de celui-ci s’impose.

C’est là le but de cette étude des tempéraments, qui permet à tous, par diagnostic personnel, d’acquérir la connaissance parfaite de soi, qui seule donne force et puissance, qui permet de combler toutes lacunes et d’utiliser tous les possibilités, facultés et talents, dont tout homme est comblé, mais que par ignorance, il néglige ou détruit.

Il sera très simple pour tous d’entreprendre cette étude ! Il s’agit de suivre toujours, en tout, les relations et réactions mutuelles des trois groupes cérébraux et des trois groupes organiques.

Considérons tout d’abord les trois groupes cérébraux : les trois existent en tout cerveau humain. De ces trois groupes : physique, intellectuel, spirituel, l’un, dans l’individu, a la prépondérance, prend la direction, donne l’orientation que suivra la vie organique, mentale, spirituelle de cet individu. C’est ce groupe qui détermine ce que nous nommerons la Base, c’est-à-dire, la nature foncière, la caractéristique individuelle. Les deux autres groupes, formeront ce que nous appelons les inclinations; la base connue, des deux groupes restants, l’un, plus développé, devient la première inclination, le second, la deuxième inclination.

Ainsi les trois formes, aspects, que présente éternellement la manifestation humaine, sont marqués, définis, dans la masse cérébrale; leurs correspondances respectives se marquent dans les trois groupes d’organes du corps humain; chacun de ces groupes d’organes comprend les appareils destinés à maintenir l’existence ---- par respiration, alimentation ---- à la transmettre, par génération.

Groupe cérébral intellectuel, régissant les poumons, situés dans la cavité thoracique; fonctions : respiration, indirectement circulation sanguine.

Groupe cérébral, physique, matériel régissant l’appareil digestif : estomac, foie, pancréas, rate, intestins, etc., situés dans la cavité abdominale. Fonctions : assimilation, nutrition, élimination.

Groupe cérébral spirituel : régissant les organes génitaux, situés dans la cavité du bassin. Fonctions : régénération individuelle organique et cérébrale, par raffinement, « conversion » des sucs organiques au sein des glandes, et génération, propagation de la vie, par l’acte créateur.

Donc, voici bien définis, les trois groupes cérébraux et leurs respectives correspondances organiques, et les fonctions des organes des trois groupes corporels, organiques.
Intellectuel ---- Respiration.
Physique ---- Alimentation, digestion.
Spirituel ---- Régénération et génération.

L’ordre que nous observons dans cette énumération, n’est pas du tout immuable, en ce sens, qu’il varie chez chaque individu, en raison, nous l’avons déjà dit, de la prépondérance marquée de l’un des groupes cérébraux, qui donne alors la base. Cependant, nous verrons plus loin que la nature, dans ses oscillations et recherches, a poursuivi, elle, une marche bien définie dans sa création des races et leur développement.

Pour l’instant, nous ne voulons qu’illustrer nos précédentes explications, et nous prendrons l’un quelconque des trois tempéraments comme base, et choisirons telle inclination qu’il nous plaira, comme première. Par exemple : la base spirituelle, aura toujours les deux inclinations physique et intellectuelle. Mettons donc à notre gré : base spirituelle première inclination intellectuelle deuxième inclination physique. Jamais une des inclinations ne doit devenir égale en force, à la base, non plus que la deuxième inclination ne pourra, sans dommage, devenir plus forte que la première.

Avant d’aller plus avant dans l’étude de cet équilibre, il sera bon d’être fixé sur la marche, l’établissement dans l’être humain, de cette formation triple, de cette division cérébrale, organique, en ses trois aspects, si spéciaux, bien distincts et cependant étroitement liés.

La base, ou ce que nous appellerons ---- pour donner toute clarté à notre exposé, le tempérament, est définie au cours du premier mois de gestation; les deux inclinations, dans les mois qui suivent. La base une fois établie, ne pourra plus jamais être changée, ni par la Mère pendant la gestation, ni par l’individu au cours de sa vie. Il n’en est pas moins vrai cependant, que la pensée de la mère, qui a le pouvoir de déterminer cette base, peut, pendant la gestation, et selon son propre état physique, mental et moral, influencer cette base, en bien ou en mal, dans de grandes proportions; elle peut la renforcer, l’amplifier, l’embellir, ou la diminuer, l’atrophier, la paralyser; d’où l’on voit combien il est important que la femme, la Mère, soit instruite des pouvoirs qu’elle possède, des lois qui gouvernent ces pouvoirs, et des devoirs sacrés qui sont les siens, vis-à-vis de la vie, qu’elle porte, qu’elle forme.

Les trois facteurs régissant toute la vie de l’être, le font donc dans un ordre bien déterminé par la base.

Il importe grandement que la femme qui veut concevoir, se pénètre de cette pensée, qu’elle a le pouvoir de donner l’indication de l’ordre dans lequel, chez son enfant, se grouperont base et inclinations.

L’homme conservera toujours, tout au long de son existence, l’empreinte de ces trois phases de l’évolution intra-utérine, des neufs mois de gestation.

La base restera toute la vie, le poste de direction, d’orientation, de contrôle de tous les actes et pensées, mettra son cachet, son sceau spécial, sur tout ce qui proviendra, émanera de l’homme. Les inclinations, elles, peuvent « permuter » entre elles, sous l’influence des conditions spéciales d’un développement conduit, volontairement ou non, selon des règles susceptibles d’amener des modifications, bonnes ou mauvaises, selon leur orientation, leurs mobiles.

Il est donc bien établi que la base doit rester toujours dominante, en tant que valeur, et qu’elle représentera la force motrice, l’impulsion durant toute la vie. Jamais une des deux inclinations ne devra l’emporter sur la base, sinon, c’est le chaos, le déséquilibre, la limitation, le désarroi; car c’est toujours la base qui doit marquer l’orientation naturelle de la pensée individuelle.

Quand la base est mal définie, est opprimée, contrariée, par un développement anormal, excessif, de l’une des deux inclinations, la manifestation du caractère, de la pensée de l’individu est changeante, instable; celui-ci est, tour à tour, faible ou tyrannique, versatile, superficiel ou fanatique. Il est en état d’insécurité constante; santé, équilibre corporel et mental, subissent de perpétuelles fluctuations et rendent le développement pénible.

Il est donc nécessaire, à tout individu, de parvenir à connaître, à définir l’ordre dans lequel agissent en lui, les trois facteurs : Physique, Spirituel, Intellectuel, afin de conformer à cet ordre, la conduite de sa vie et les moyens et travaux de cette vie. Ainsi seulement cet individu connaîtra équilibre, paix et progression. La connaissance de soi est donc la clé, le but et les moyens tout à la fois, qui permettent à l’homme de suivre une normale et heureuse évolution, dans l’équilibre, la paix.

Voyons maintenant comment sont placées dans le cerveau les trois subdivisions ou groupes cérébraux.

Nous prendrons d’abord le groupe physique, matériel, que nous appellerons « cerveau physique » pour bien le définir. Il occupe la partie inférieure du crâne, qu’il ceinture, en quelque sorte, en passant, par la partie frontale, au-dessus des arcades sourcilières, au-dessus des oreilles et du cervelet (occiput). Il est en relation, nous l’avons dit déjà, avec les organes digestifs, contenus dans la cavité abdominale.

Le groupe spirituel, situé au sommet de la boîte crânienne, qu’il couronne, en somme, est le poste de contrôle, de liaison entre le physique et l’intellect. Il harmonise, éclaire les opérations et relations du « cerveau physique » et du « cerveau intellectuel » par l’Intelligence, la Pensée vraiment humaine, parfaite, située au cœur. Lorsque son activité est régulière, coordonnée, il rend vraiment opérante, vivante, la pensée parfaite, divine, dans toute la vie de l’homme.

L’organe qui représente ce régulateur merveilleux, cette lumière, qui tout éclaire d’intelligence, de vraie sagesse, d’originalité, savoir et logique, est l’épiphyse ou glande pinéale. Ce groupe spirituel régit le fonctionnement des organes génitaux.

Le troisième groupe cérébral, groupe intellectuel, est situé dans la partie antérieure de la boîte crânienne. Il est le classificateur par excellence; il groupe, ordonne les notions reçues, déduit et commande la formation, le jeu de la science expérimentale et déductive. Sa « sagesse », son activité sont grandement utiles, et sans son appui, le désordre règne « au logis » !

Cependant, il ne faut point laisser s’hypertrophier ses tendances, le laisser échapper au contrôle de suprême harmonie que répand une activité spirituelle bien gouvernée ! Si la liaison entre intellect et spiritualité n’est pas normale, on voit l’individu s’enfoncer dans la froide théorie, dans l’expérience, la spécialisation, mettre son but hors de lui-même, oublier sa propre pensée innée, dévier vers la spéculation abstraite, le calcul sec, l’égoïsme, le désir de domination et de possession.

Ce groupe intellectuel, qui dans la formation des races s’est développé, affirmé, en dernier, représente donc le dernier degré de perfectionnement voulu par la nature, afin que l’homme fût équilibré par son activité ordonnatrice, et qu’il ne reste point seulement matériel comme le sauvage, ou encore ne devienne un être à la « spiritualité » émotive, exaltée, dévoyée, déréglée, qui le mènerait à des manifestations nébuleuses, à l’imagination, à l’adoration aveugle, incontrôlée, au mysticisme, au fétichisme; ce qui, au lieu de le conduire logiquement, à l’introspection, au recueillement en soi, à l’épanouissement d’une vie intérieure féconde, au développement de sa pensée originale de son intelligence, le conduirait tout droit à la croyance aveugle, extérieure, en des pouvoirs inexistants, lui faisant donc négliger sa propre vie, ses buts, ses possibilités, en un mot, lâcher « la proie pour l’ombre » !

Les êtres exaltés, « illuminés », à la spiritualité dévoyée, qui vivent dans l’adoration perpétuelle d’un idéal extérieur à eux-mêmes, sont encore inutiles, à eux-mêmes et aux autres; ils poursuivent sans cesse des nuages, des chimères; il leur faut acquérir l’équilibre, il faut que leur sage intellect les ramène dans le rang, il faut que leur physique les conduise à l’action, directe, immédiate, utile, et ainsi se fera l’égalisation, sans laquelle aucun développement ne saurait être harmonieux, aucune vie heureuse et productive.

Imagination n’est pas spiritualité !

Ce sont les poumons, qui sont régis par le groupe Intellectuel ces organes sont situés dans la cage thoracique.

Ainsi, nous le voyons nettement, le développement conséquent régulier des trois groupes, est la condition essentielle de l’épanouissement de la personnalité, dans toute son ampleur sous la conduite d’une individualité libre, toute-puissante, se manifestant dans ses trois formes équilibrées. Ainsi seulement, cœur, esprit mentalité corps, pourront donner leur splendide mesure, en harmonie constante, et l’on ne verra plus des existences douloureuses, inutiles, perdues dans la poursuite de rêves et de domaines inconnus et encore inaccessible, gâchant 1e « temps d’étude » que doit être leur présente vie; non plus que d’obscures vies, limitées, spécialisées, n’ayant ni bonheur, ni ampleur, ni réalisation finale utile, parce qu’un développement inconséquent, unilatéral, les a fait dévier de leur but, en les limitant à une activité unique, donc incapable d’amener juste exercice et développement de toutes leurs fonctions et facultés.

Nous avons maintenant défini les valeur, qualités,attributs et situation des trois subdivisions cérébrales, et leur correspondance avec les organes corporels qui sont sous leur contrôle et direction. L’étroite relation existant entre le cerveau et le corps, se manifeste donc également du cerveau au corps, ou du corps au cerveau.

Pas plus qu’une pensée incohérente ne saurait conduire l’organisme à l’équilibre, pas d’avantage un corps malsain douloureux, taré, ne saurait permettre une saine et correcte expression de la pensée.

Faisons une image qui expliquera ce que nous entendons.

Si le groupe spirituel, qui gouverne le système génital, est, par exemple, influencé par une suggestion mauvaise, l’activité de l’appareil génital pourra en être perturbée, dévoyée. Ces précieux organes régénérateurs, s’ils sont malsains, malmenés, et que leurs fonctions soient faussées et déréglées, altéreront par une répercussion inévitable, le libre jeu de l’activité cérébrale spirituelle.

Impureté de pensée, de parole, d’action réagiront alternativement du corps au cerveau, du cerveau au corps. D’où la nécessité bien nette, qu’il y a de tenir son champ mental à l’abri de tout ce qui serait susceptible de le troubler et polluer, tout autant que l’on garde son corps de toute malpropreté. Il n’est pas moins utile, bien au contraire, de garder sa vue, sa pensée, de tout spectacle ou contact mauvais, de toute expression de mal, qu’il ne l’est d’éviter de se plonger dans la fange, de respirer la pestilence, de souiller son corps avec des ordures. Ce qui n’est qu’extérieur corporel peut se laver, ce qui est souillure de la pensée, de cœur, entraîne désordres, troubles, malheurs et répercussions indéfinies.

Faisant également ressortir l’action mutuelle, réciproque, des groupes cérébraux et organes corporels entre eux, cette image sera reconnue de tous imaginons, quand une saine faim se déclare, un beau croûton de pain doré, odorant... et l’eau viendra à la bouche : les glandes salivaires auront fonctioné, sous le seul effet de la pensée.

Intellect et poumons se paralysent ou se favorisent mutuellement ---- qui respire de façon, brève, saccadée incomplète, ne fera pas de projets à fond bien précis, bien clair, ne fera que des déductions hâtives, subira impulsions et suggestions.

Tel intellectuel crispé, fiévreusement actif, aura une attitude sans détente, non droite, ses poumons ne fonctionneront pas librement, pleinement, et son activité intellectuelle sera bornée et non aisée. Il manquera du rayonnement de l’intelligence.

La formation organique et cérébrale, à travers l’évolution des races, a suivi, ainsi que nous l’avons laissé entendre au début de cette étude, une marche bien définie, que d’ailleurs on peut suivre dans l’observation du développement fœtal.

Le fœtus présente, dès la conception, trois feuillets distincts, qui sont, à l’état embryonnaire, les trois formes que prendra et manifestera le développement de l’individu : physique, spirituel, intellectuel.

Nous avons vu que par décision de la volonté, de l’intelligence humaine, la base peut être choisie et les inclinations définies, avec, pour celles-ci, la possibilité de « remaniement », selon désir ou besoin, correctement conduits. Cependant, dans sa marche évolutive, la Création a marqué, dans la succession des races, une règle bien précise, qui a fait évoluer les hommes primitifs par recherches et équilibration : du physique à l’intellectuel, en passant par le spirituel.

L’intellect donc, vient en dernier, non cornme spécialement supérieur en soi, mais, comme nous avons tâché à l’expliquer, comme ordonnateur, comme intendant pourrait-on dire, qui organise, range, élablit, utilise, redresse, met l’ordre. Il ne s’ensuit donc pas qu’être intellectuel soit le suprême couronnement humain, mais il apparaît clairement, que là ou l’intellect n’est pas encore constitué, développé, est stagnant ou atrophié, les plus belles et solides qualités physiques, la spiritualité la plus pure, risquent de dégénérer ou de rester amorphes, inopérantes, et même de dévier : le physique en activité brouillonne, sans suite ni profit, la spiritualité en imagination maladive et nuisible.

Le trône, le sanctuaire de l’Individualité est au cœur; celle-ci se manifeste par l’action de la Pensée, de l’Intelligence créatrice en l’homme.

C’est l’épiphyse qui relie le cœur, l’âme, au cerveau, qui fait projeter la lumière de l’intelligence créatrice sur toutes les opérations cérébrales, mentales, qu’elles soient de nature physique, spirituelle ou intellectuelle. Elle est le poste irradiant, qui, finalement lie, harmonise, contrôle et guide vers la perfection les opérations combinées des trois groupes cérébraux.

Pour résumer et rendre sans sécheresse cette analyse, nous pourrions dire que l’intellect apporte l’ordre objectif, analytique, déductif, de raisonnement; et que l’épiphyse, en souveraine harmonisatrice, apporte l’ordre intuitif, spontané, qui rayonne, émane de la paix du cœur de l’être heureux, recueilli, concentré, qui a pris conscience absolue de ses trois domaines d’action, et conforme sa vie à cette connaissance : synthèse, harmonie, progrès.

Toute forme, toute manifestation humaine, de la plus rudimentaire à la plus merveilleusement évoluée, porte l’empreinte de ces trois sceaux : Respiration ---- Assimilation ---- Génération.

L’évolution humaine conduit l’être conscient à utiliser ses trois formes vitales, en vue d’un perfectionnement toujours plus poussé, en lui faisant exercer toujours plus parfaitement, l’énergie créatrice qu’il incarne, dans un travail utile, constant.

Se connaître donc, équivaut à savoir de quelle « monnaie » on dispose, et quelle acquisition on désire faire. La ménagère la plus simplette, vérifie le contenu de sa bourse avant que d’aller aux emplettes, et quand elle y part, elle sait ce qu’elle veut rapporter ! Ainsi simplement, devons-nous faire et faisons-nous, en apprenant à connaître notre corps, notre cerveau, notre pensée; en travaillant à les rendre « monnaie » utilisable, qui nous permettra l’acquisition du trésor de connaissances qui donne paix, santé, bonheur.

L’homme, qui par les efforts de son intelligence, regagne la connaissance des lois immuables de vie; qui, petit à petit, se dégage du fatras de sottises, de limitations, de suggestions, qui le gardait étouffé, guindé, crispé, éternellement mal à l’aise et en désaccord avec lui-même et la nature; qui déchire des voiles « mystérieux »... qui ne cachent rien; qui, surtout, a la sagesse de ne désirer avancer qu’à son pas, sans se laisser détourner ni emballer par des désirs déséquilibrants de recherches sur des plans où il n’a pas encore accès --- celui-là, prend vraiment sa place « au soleil » ! Celui-là prend vraiment le souffle de liberté; il ne se croit pas arrivé, il ne se gonfle pas d’orgueil, mais il sent que, maintenant, coordonnés, intelligemment contrôlés et guidés, ses efforts ne seront plus vains; il travaille avec ardeur, avec aisance, avec bonheur et confiance inébranlables. Il ne s’essouffle plus en tentatives déréglées, chaotiques, sans liaison; il ne permet plus à son imagination ---- qu’il prenait jusqu’ici pour de la spiritualité ---- non plus qu’à sa sentimentalité fade ---- qu’il croyait amour ---- de venir en travers de sa juste, intelligente et saine activité ! Une pensée profonde recueillie, heureuse, pleine d’un sentiment de véritable et grave amour humain, guide, éclaire toutes les secondes de sa vie et, s’il n’est pas encore arrivé... il arrivera ! Il est, de toute façon, libéré de toutes chaînes, de toutes craintes et angoisses, de toutes petitesses, et chaque pas en avant, chaque minute de son travail, lui sont apport fécond. Il est détaché de tout ce qui, illusoire et mauvais, entrave le libre et harmonieux essor de la pensée; il ne s’astreint à rien qu’il n’ait choisi, reconnu bon pour lui, son développement et l’œuvre qui est la sienne. Il ne veut; subir aucune emprise et rejette les tutelles; il devient un individu conscient.

Mais, pensent les timorés : le pauvre se trompe, il est seulement égoïste, révolutionnaire, orgueilleux et insociable ! Que non ! Il devient économe de son temps, de sa force seulement pour les recueillir mieux, les faire fructifier davantage, et faire œuvre meilleure chaque jour, sur lui-même, afin d’agir toujours plus justement, et, prenant sa place véritable, d’être une forme utile, agissante, équilibrée, saine, de l’humanité !

Il n’est point égoïste, puisque jamais mieux il n’approfondit l’étroite loi de solidarité, d’amour, qui relie les unes aux autres toutes les créatures...

Il n’est point révolutionnaire, puisqu’il a compris la loi d’harmonie suprême qui fait tout avancer, progresser par évolution !... Il a compris que tout est en lui, et il n’attend rien, que de lui-même, de ses propres efforts, et s’il est prêt à assister chacun, il n’en veut cependant rien attendre d’autre que ce que sa propre pensée bonne, lui rendra, en échange de l’assistance, de l’amour prodigués. Sa récompense est grande et nul trésor matériel ne la compenserait.

Philosophie ? Non, constatation journalière qu’est à même de faire tout être qui rentre dans la Loi, qui se connaît, et agit en accord avec lui-même et avec les lois naturelles et divines auxquelles il est lié, et qui a compris que : bonheur et travail utile sont synonymes.
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