Renaissance individuelle, extrait.



Le lavage intestinal

......Nous avons longuement développé les inconvénients dérivant de l'état d'impureté des organes digestifs et éliminateurs; nous l'avons fait avec intention, sachant à quel point on néglige l'importance de leur bon ou mauvais état et ignore la répercussion profonde qu'ils ont sur l'équilibre corporel et cérébral.

Depuis longtemps, les " bains internes " ou lavages intestinaux furent indiqués aux souffrants, aux " possédés ". La règle en est bien connue de nos jours, mais il faut être prudent et sage dans l'observation et l'application pour en tirer les indéniables bienfaits. Si celui qui applique est sensé, il en aura satisfaction, nous l'assurons; mais nous ne pouvons garantir l'individu contre lui-même; il est toujours possible de faire mésusage et abus d'une méthode, même parfaite, qui, rationnellement employée, est utile, mais qui peut, par l'inintelligence de celui qui l'emploie, devenir parfaitement nuisible. A cela nous ne pouvons rien, qu'inviter chacun à faire preuve de bon sens et qu'éveiller celui-ci par une respiration attentive et des exercices journaliers.

La méthode est fort simple et n'a que faire des prétendus perfectionnements qu'on y veut, trop souvent, ajouter.

Nous attendons de chacun qu'il attache une attention toute particulière à l'application du traitement de nettoyage et purification par lavages internes, afin d'obtenir rapidement des résultats satisfaisants et d'éliminer de l'organisme les obstacles qui le paralysent, sans toutefois affaiblir les organes déjà " abîmés " par des mois ou des années d'erreur.

Il ne faut pas perdre de vue, non plus, que ces moyens de nettoyage, de " soulagement " doivent toujours rester des moyens temporaires, applicables pour un but, que ce but une fois atteint, il faut maintenir l'état de pureté acquis, sans compter à l'infini sur l'aide trouvée dans l'emploi de ces moyens.

Le résultat obtenu, la pratique régulière doit être arrêtée et devenir seulement occasionnelle.

L'application du traitement par lavages intestinaux demande de la part du " patient " une décision et une attention intelligente. Il est difficile de dire exactement d'avance, et en général, combien de temps il faudra à chacun pour rétablir l'état normal du colon et son fonctionnement correct. Cependant cela ne devrait jamais excéder une période de trois mois. Certains cas très rares et anciens demandent parfois un peu plus de temps, mais dans la plupart, l'ordre est déjà rétabli en bien moins de temps. Ceci est absolument laissé à l'observation et à l'appréciation de chacun. Il faut agir avec bon sens et adapter selon le cas individuel. Nous ne pouvons, bien entendu, donner ici que des indications générales concernant les principes de la méthode. C'est dire que nous attendons que l'on étudie et comprenne : et la question des soins, et la cause et les effets que l'on veut traiter, et qu'on soit également au clair sur les résultats qu'on veut obtenir.

En ce qui concerne, par exemple, la durée du traitement, la fréquence des opérations, la quantité de liquide à employer, il peut y avoir certaines modifications de forme, mais ce qu'il ne faut pas, c'est chercher à " améliorer " le traitement, ce qui pourrait avoir des conséquences dont il faudrait supporter les inconvénients !

Les instructions données dans la première leçon auront déjà facilité la compréhension, et l'application sera plus aisée pour ceux qui auront fait les soins indiqués.

Le lavage interne, objet de cette leçon, est une nécessité qu'il faut rendre facile à accomplir.

Il faut retenir ce premier point, que pour nettoyer complètement le colon, il faut employer de l'eau chaude ---- température supportable par la main.

Employer un récipient ou bock d'une contenance de 3 ou 4 litres, bien qu'il ne soit pas entendu que l'on doive retenir cette quantité dans tous les cas. Certains y parviennent dans la suite de la pratique mais il n'est pas toujours indiqué que cela soit nécessaire, surtout pour la majorité des individus qui ont intérêt à être modérés dans toutes interventions. Il faut rester pénétré de ce principe important, surtout en pareille matière, qu'il ne faut jamais forcer quoi que ce soit; aller graduellement donnera généralement de bien meilleurs résultats.

Ce traitement doit amener bien-être, soulagement et réconfort : ne pas perdre ceci de vue et agir en conséquence. Les délicats mettront un peu plus longtemps à parvenir au but, mais ils y arriveront sans heurts ni ennuis, s'ils ont opéré avec prudence et doigté.

Pour procéder à ce lavage dans de bonnes conditions, il faut avant tout ne pas s'en faire un cauchemar à l'avance; ce n'est pas si compliqué, et le bien-être et les innombrables améliorations qu'il apporte en tous domaines valent au centuple le petit effort et travail qu'il demande.

S'étendre sur le côté gauche, ne laisser pénétrer l'eau que très doucement, le récipient n'étant jamais à plus de 50 centimètres du sol, en tenant le robinet moitié ouvert. Les premiers temps, après qu'une petite quantité d'eau a pénétré, le besoin intense de la laisser sortir cause crainte et tension. Il ne faut céder ni à l'une ni à l'autre; cela est possible, si l'on respire calmement et qu'on détende bien les muscles; on arrête l'arrivée d'eau, qui se place au bout de quelques secondes et l'on peut à nouveau laisser entrer d'autre liquide sans dommages.

Après avoir ainsi laissé entrer la quantité de liquide qu'on peut supporter sans effort ni ballonnement excessif et désagréable, tâcher de garder le liquide en massant, délicatement d'abord, puis un peu plus fort à chaque passage, l'abdomen entier, en partant de la fosse iliaque droite, pour passer par le côté gauche, monter au-dessus de l'ombilic et aboutir au point de départ. Ne pas forcer, mais, cependant, faire bien circuler le liquide pendant quelques minutes et le garder aussi longtemps qu'on le peut sans tension désagréable.

Aller à selle et y rester jusqu'à être certain d'avoir évacué la quantité injectée.

Recommencer alors l'opération première dans les mêmes formes et conditions exactement; on remarque qu'il est bien plus facile de retenir l'eau que la première fois. On doit encore résister autant qu'on le peut sans effort excessif, avant de rejeter l'eau. Une troisième séance est bien supportée et profitable dans certains cas; cette fois, l'eau peut facilement être retenue dix à quinze minutes sans effort.

Il est bien entendu que ces lavages sont toujours pris couché, la jambe gauche étendue sans raideur, l'autre légèrement ramenée au corps. Il faut respirer activement, sans exagération, et rester bien calme et détendu pendant toute l'opération, qui sera grandement facilitée si on ne se laisse aller à aucune impatience ou crispation. L'attention la plus complète est nécessaire pour retirer bénéfice de ces soins si importants.

Si l'on prend une troisième injection et qu'on se sente capable de ne retenir que peu d'eau et avec difficulté, cela prouve qu'il y a accumulation de matières durcies qui se sont incrustées dans les parois et replis intestinaux. Il faut procéder alors très délicatement, ne prendre qu'à mesure des facilités plus grandes que chaque lavage ne manquera pas d'amener, et toujours masser soigneusement l'abdomen avant de rejeter l'eau. Il est indiqué de presser davantage en allant de droite à gauche et un peu moins en redescendant de gauche à droite.

On peut également, si l'on éprouve de grandes difficultés et une gène pendant ces soins, placer un rouleau (fait par exemple d'une serviette-éponge), sous le creux des reins. Lorsque l'eau est entrée complètement, on peut, soit rester sur le côté, soit se retourner sur le dos pour procéder au massage.

L'eau des lavages intestinaux peut être simplement bouillie et pure, ou encore, on peut y ajouter du sel (une cuillerée à café par litre), du bicarbonate de soude (une cuillerée à café par litre), quelques cristaux de permanganate de potasse, du savon végétal, du savon de Marseille de bonne qualité.

On emploiera le savon dans l'eau de l'injection qu'on désire garder le plus longtemps. Prendre, par exemple, du savon trois soirs de suite, de l'eau pure les trois soirs suivants, les trois soirs qui suivront de l'eau salée, produira bon effet sur les intestins faibles.

Si du nervosisme se manifeste au cours du traitement, il y a tout lieu de penser qu'il y a vers et parasites dans l'intestin; avoir alors recours aux diverses préparations indiquées dans la Première Leçon.

Faire ces lavages par séries de neuf jours, arrêter neuf jours, à moins qu'au bout de deux ou trois jours d'arrêt, quelque malaise ne fasse sentir le besoin de reprendre le traitement. On prend alors pendant trois jours de l'eau de savon pour le lavage; trois jours de l'essence d'eucalyptus (une à deux gouttes par litre), puis trois jours de l'eau pure.

L'essence d'eucalyptus d'Australie est un très bon désinfectant; elle aide à l'évacuation des matières, qu'elle contribue à amollir et elle tonifie les muqueuses intestinales. Il faut cependant la doser très justement, sous peine de causer des irritations. Lorsqu'on prend un lavage à l'essence d'eucalyptus, boire en même temps un verre d'eau chaude contenant une goutte de cette même essence. N'employer que très judicieusement et parcimonieusement ce produit (se procurer la meilleure qualité).

Après la dernière évacuation, dont l'eau doit être propre, on peut, ou bien injecter dans l'intestin, toujours au moyen du bock, un verre d'eau à température moyenne, que l'on pourra garder durant la nuit; ou encore, faire une petite injection (au moyen d'une seringue à injection en verre et ébonite) d'une cuillerée ou deux d'huile d'amandes douces, d'olive, ou d'huile de paraffine chaude, ce qui adoucit les muqueuses un peu éprouvées parfois par les lavages répétés. Naturellement, ces traitements intestinaux doivent, pour la femme, être évités au moment des périodes; toute intervention à ces moments est d'ailleurs contre-indiquée.

Nous terminerons ces instructions en appelant l'attention des intéressés sur les instruments à employer qui aident à la réussite du traitement.

La petite canule courte ordinaire en ébonite est à rejeter; il faut se servir de la longue canule en caoutchouc souple (à deux trous), longue de 50 à 70 centimètres, dont on huile l'extrémité sur plusieurs centimètres et que l'on fait pénétrer tout doucement et progressivement dans l'intestin. Ne pas s'effrayer de sa longueur; on ne sent absolument rien pendant l'introduction et l'eau est ainsi portée là ou il faut et bien mieux tolérée. L'efficacité du lavage dépend absolument de l'emploi de cette canule. (Editions vivez soleil. Tel. 04 50 87 27 09.)

Pendant les séries de lavages intestinaux, boire des infusions chaudes de ménianthe et de racine de valériane par parties égales. Ou encore, de houblon, de persil frais ou séché.

Nous rappelons encore que ces traitements ne sont pas dirigés uniquement contre la constipation, que cependant ils guérissent finalement; ils ne sont pas appelés seulement à remédier momentanément à la paresse de l'intestin, mais à le rééduquer et le ramené à son état de pureté.

Lorsque la constipation est due à une paresse du sphincter anal ou de l'intestin, les compresses anales à la vapeur d'eau ont un très bon effet.

Lorsque les mouvements péristaltiques sont incomplets ou nuls, on peut ajouter au lavage quinze gouttes de glycérine, ce qui ranime la circulation et calme l'irritation du colon.

Rappelons, afin que rien ne soit, dans un traitement aussi important, laissé au hasard, que ces bains internes doivent être pris le soir, avant le coucher, jamais le matin, et au moins quatre heures après le dernier repas.

Si l'on observe, de pair avec l'application de ces instructions relatives à l'exécution correcte du bain interne, les diverses questions concernant la vie de chaque jour : hygiène, régime alimentaire pur, simple et sobre, soins cutanés, etc., et que d'autre part on laisse de temps à autre aux organes des temps de repos, indispensables, par un jeûne dûment observé sans exagération, en restant toujours en accord avec le bon sens et les particularités de tempérament, d'âge, de travail, etc., on est absolument certain d'être sous peu en possession d'un organisme sain et équilibré.

La vie doit être simple en toutes choses, et bientôt le corps purifié n'aura plus besoin de ces traitements; un lavage occasionnel, de temps à autre, maintiendra santé et pureté dans l'organisme. Bien entendu, il faut, nous le répétons, observer dans l'alimentation des règles de simplicité et de sobriété. Il faut apprendre à " se connaître " d'abord, pour connaître ses besoins réels, à connaître la valeur des aliments et les préparer toujours simplement, les consommer avec attention, mastiquer parfaitement afin de tirer profit des matières ingérées; n'en pas prendre au-delà des besoins, ce qui, non seulement entraîne une dépense inutile, mais encore une usure de l'organisme oblige à un travail d'assimilation et d'élimination superflu. La maladie et la vieillesse prématurée, les infirmités, ont certes le plus clair de leur origine dans les abus alimentaires.

Il est évident que si l'on " force " une chaudière, elle chauffe davantage, mais ses pièces sont rapidement hors d'usage. Le corps humain, qui n'est autre chose qu'un transformateur d'énergie, se " brûle " à assumer un travail d'élaboration continu et trop intense, les organes surchauffés " rendent à plein " pendant un temps, puis viennent les décrépitudes. Les intoxications dues aux éliminations insuffisantes sont la cause des déchéances et des douleurs physiques, et elles sont causées par le surmenage imposé aux organes qui, gavés et surchargés sans cesse, ne suffisent plus à assurer la sortie des déchets et poisons. Le jeûne, les lavages intestinaux, la sobriété, la nourriture pure, par conséquent non carnée, assurent santé, longévité, bien-être et possibilité de travail productif et de développement............
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